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le maintien de la religion dominante, comme une des bases politiques qui devoit le mieux soutenir leur trône, mais dès qu’il est abattu ce trône, dès qu’il l’est heureusement pour jamais, ne redoutons point d’extirper de même ce qui en formoient les appuis ; oui, citoyens, la religion est incohérente au systême de la liberté ; vous l’avez senti, jamais l’homme libre ne se courbera près des dieux du christianisme, jamais ses dogmes, jamais ses rites, ses mystères ou sa morale ne conviendront à un républicain ; encore un effort, puisque vous travaillez à détruire tous les préjugés, n’en laissez subsister aucun, s’il n’en faut qu’un seul pour les ramener tous ; combien devons-nous être plus certain de leur retour, si celui que vous laissez vivre est positivement le berceau de tous les autres ?

Cessons de croire que la religion puisse être utile

    sait l’histoire de l’intendant et du cuisinier, passez-moi le poivre, je vous passerai le beurre ; malheureux humains, êtes vous donc toujours destinés à ressembler : au maître de ces deux fripons !