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remontrances d’une mère imbécille à qui tu ne dois légitimement que de la haine et que du mépris : si ton père qui est un libertin te désire, à la bonne heure, qu’il jouisse de toi, mais sans t’enchaîner ; brise le joug s’il veut t’asservir, plus d’une fille ont agi de même avec leur père. Fouts, en un mot, fouts, c’est pour cela que tu es mise au monde ; aucunes bornes à tes plaisirs, que celles de tes forces ou de tes volontés ; aucune exception de lieux, de temps et de personnes ; toutes les heures, tous les endroits, tous les hommes doivent servir à tes voluptés ; la continence est une vertu impossible dont la nature, violée dans ses droits, nous punit aussitôt par mille malheurs. Tant que les lois seront telles qu’elles sont encore aujourd’hui, usons de quelques voiles, l’opinion nous y contraint ; mais dédommageons-nous en silence de cette chasteté cruelle que nous sommes obligés d’avoir en public. Qu’une jeune fille travaille à se procurer une bonne amie qui, libre et dans le monde, puisse lui en faire secrètement goûter les plaisirs ; qu’elle tâche, au défaut

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