Page:Sadi Carnot - Reflexions sur la puissance motrice du feu, 1824.djvu/119

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Si la distension de la vapeur est bornée principalement par les dimensions des vaisseaux où elle doit se dilater, le degré de condensation auquel il est possible de l’employer d’abord n’est limité que par la résistance des vaisseaux où elle prend naissance, c’est-à-dire des chaudières. Sous ce rapport on est loin d’avoir atteint la limite du mieux possible, la disposition des chaudières généralement en usage est tout-à-fait vicieuse, quoique la tension de la vapeur y soit rarement portée au delà de 4 à 6 atmosphères ; elles éclatent souvent et ont causé des accidens graves. Il serait sans doute très-possible d’éviter de pareils accidens et de porter cependant la vapeur à des tensions beaucoup plus fortes qu’on ne le fait généralement.

Outre les machines à haute pression à deux cylindres et dont nous avons parlé, il existe encore des machines à haute pression à un seul cylindre. La plupart de ces dernières ont été construites par deux habiles ingénieurs anglais, MM. Trevetick et Vivian. Elles emploient la vapeur sous une pression très-élevée, quelquefois 8 à 10 atmosphères, mais elles sont sans condenseur. La vapeur, après avoir été introduite dans le cylindre, y reçoit une certaine extension de volume, mais conserve toujours une pression plus élevée que la pression at-