Page:Sadi Carnot - Reflexions sur la puissance motrice du feu, 1824.djvu/29

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cool, de mercure, qu’un gaz permanent ou que toute autre substance.

Nous essaierons de résoudre ces questions en faisant usage des notions précédemment établies.

L’on a remarqué plus haut ce fait évident par lui-même, ou qui du moins devient sensible dès que l’on réfléchit aux changemens de volume occasionés par la chaleur : Partout où il existe une différence de température, il peut y avoir production de puissance motrice. Réciproquement partout où l’on peut consommer de cette puissance, il est possible de faire naître une différence de température, il est possible d’occasioner une rupture d’équilibre dans le calorique. La percussion, le frottement des corps ne sont-ils pas en effet des moyens d’élever leur température, de la faire arriver spontanément à un degré plus haut que celui des corps environnans, et par conséquent de produire une rupture d’équilibre dans le calorique, là où existait auparavant cet équilibre ? C’est un fait d’expérience que la température des fluides gazeux s’élève par la compression et s’abaisse par la raréfaction. Voilà un moyen certain de changer la température des corps et de rompre l’équilibre du calorique autant de fois qu’on le voudra avec la même substance. La