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cas que dans le second, et d’après les expériences de MM. Delaroche et Bérard déjà citées page 60, sa capacité pour la chaleur doit être un peu plus grande.

La quantité a′ se trouvant être plus grande que la quantité a, b doit être plus grand que b′. Par conséquent, en généralisant la proposition, nous dirons :

La quantité de chaleur due au changement de volume d’un gaz est d’autant plus considérable que la température est plus élevée.

Ainsi, par exemple, il faut plus de calorique pour maintenir à 100° la température d’une certaine quantité d’air dont on double le volume, que pour maintenir à 1° la température de ce même air pendant une dilatation absolument pareille.

Ces quantités inégales de chaleur produiraient cependant, comme nous l’avons vu, des quantités égales de puissance motrice pour des chutes égales du calorique, prises à différentes hauteurs sur l’échelle thermométrique ; d’où l’on peut tirer la conclusion suivante :

La chute du calorique produit plus de puissance motrice dans les degrés inférieurs que dans les degrés supérieurs.

Ainsi, une quantité donnée de chaleur dé-