Page:Saint-Amant - Œuvres complètes, Livet, 1855, volume 1.djvu/177

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BACCHUS CONQUERANT[1].

Pour un ballet du Roy.


En fin mon bras victorieux

A couronné ma teste ;
Ceux qui m’estoient injurieux
Solemnisent ma feste ;
Tout m’obeït, mesmes les immortels
Reverent mes sacrez autels.

Mon thyrse orné de pampres vers
Qu’un lyerre entrelace
A fait trembler tout l’univers
De sa seule menace,
Il a flestry par ses exploits guerriers
L’honneur des plus fameux lauriers.

  1. Les Vers pour le ballet des bacchantes, de l’Imprimerie du roy, 1623, sont d’une extrême rareté. Un exemplaire se trouve à la Bibl. de l’Arsenal. — Les premiers vers sont de Théophile, les suivants sont de Saint-Amam (sic), de du Vivyer, de Sorel et de Bois-Robert. On y voit paroître deux sacrificateurs, des esclaves conduisant le triomphe de Bacchus, un coupeur de bourse, un coureur de nuit (M. le grand-prieur), des donneurs de sérénades (le duc de Longueville et le duc d’Elbeuf), un débauché pour les mascarades (le duc de Montmorency), un débauché pour l’amour (le maréchal de Créquy), enfin un débauché pour les masques (M. de Chalais). — Le livret comprend les pages 1-28. — Les ballets étoient des spectacles qui ne servoient qu’aux divertissements des rois et des princes. Cahusac n’en cite qu’un seul, la Verità raminga, qui ait