Page:Saint-Amant - Œuvres complètes, Livet, 1855, volume 1.djvu/48

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AVIS SUR L’ORTHOGRAPHE DE CETTE ÉDITION.





Nous avons rigoureusement suivi l’orthographe de Saint-Amant ; ce n’est donc point par erreur qu’on lira ; j’espere pour j’espère ; aime-t’il pour aime-t-il ; dequoy pour de quoi, etc.

L’E devant l’r étoit naturellement ouvert ; le T euphonique devoit être précédé du trait d’union, suivi de l’apostrophe (Voy. la grammaire de Oudin) ; de quoi ne se trouve guère qu’en un mot, depuis Régnier, où il est substantif, — avoir dequoi —, jusqu’à Richelet et Furetière, qui l’accueillent dans leur dictionnaire sous cette forme (1re  édit.)

Nous nous sommes permis seulement de distinguer le J et le V de l’I et de l’U. Par une conséquence qui nous a semblé nécessaire, et dont il est tenu compte ici pour la première fois, bien qu’elle n’ait pas échappé au dernier éditeur de Tallemant des Réaux, nous avons supprimé sur l’U ou sur l’E suivant le tréma (¨) qui n’avoit pas d’autre objet que d’empêcher la confusion : « V marqué des deux points est voyelle : loüer, ioüer, etc. Quelques uns les mettent sur l’ë qui le suit, ce que je ne trouve pas à propos. » (Oudin, 1656.)

Nous avons donc donné un texte conforme à l’orthographe grammaticale du temps ; mais quand Saint-Amant, qui vouloit la rime aussi exacte pour l’œil que pour l’oreille, a cru devoir s’affranchir des règles, nous avons respecté toutes les concessions qu’il imposoit aux mots sans tenir assez compte de leur forme régulière.

Enfin nous avons suivi, pour les trois premières parties, l’édit. in-4o de 1651 ; pour la 4e , l’édit. de 1658, in-4o, la seule que nous connoissions, et qui n’est pas