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Tôt après le tambour sonne ; Tout retentit de clameurs. L’un crie en saignant : Je meurs ! Et si *, l’on n’occit personne. Les teintes, les faux combats Font trembler, et haut et bas, Le cœur du sexe imbécile, Qui laisse œuvre et domicile Pour jouir de ces ébats.

L’une, voyant l’escarmouche, En redoute le progrès ; L’autre, oyant de beaux regrets. Pleure, s’essuie et se mouche ; L’autre à l’aise sur le cul, Gabant * vainqueur et vaincu Gruge quelque friandise. Et l’autre avec mignardise Rit auprès de son cocu.

Mère, fille, tante et nièce, Bourgeois, nobles, artisans. Voudraient que de deux cents ans Ne s’achevât une pièce ; Ces nigauds de citadins Applaudissent aux badins De cris, de mains et de tètes, Et se montrent aussi bêtes Que leurs brusques guilledins *.