Page:Saint-Pol-Roux - Les Reposoirs de la procession, t1, 1893.djvu/121

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Le Tournesol ne me regarda mie.

Espérant décisif le moyen de patrie, je fondis sur la multitude étrangère, saccageai ses lois, brisai ses symboles, brûlai ses bibliothèques, pour finalement m’asseoir sur le trône du roi vaincu dont la langue coutumière de l’ambroisie léchait mes orteils d’apothéose.

Le Tournesol ne me regarda mie.

Si la fleur était simplement quelque étrange malsaine ? complotai-je un jour d’exaspérée lassitude, — et vite d’assassiner une très vieille femme en train d’éplucher des carottes.

Le Tournesol ne me regarda mie.

Découragé, rageusement j’imaginais des