Page:Saint-Saëns – Problèmes et Mystères, 1894.djvu/89

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on ne s’en inquiéterait pas plus que de l’air qu’on respire quand il est pur ou de la santé quand on est bien portant ; resterait le beau, auquel on doit toujours tendre par un effort, qui est l’art. Rien n’est plus mystérieux que l’art. Qui dira pourquoi un chef-d’œuvre diffère à tel point d’une œuvre ordinaire, pourquoi il y a un abîme entre un bras dessiné par Raphaël et le même bras dessiné par n’importe quel artiste habile ? Nul ne le sait. Si ce n’est pas de l’« au-delà », où faudra-t-il aller en chercher ?


Dans l’Infini.


Mais l’Infini n’est pas à notre portée. On en parle beaucoup cependant ; quelques personnes paraissent même avoir