Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1856, octavo, tome 4.djvu/394

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Villars, qui avoit à peu près vu finir l’affaire des fanatiques, tenoit par commission les états de Languedoc. Il eut ordre de revenir à Paris, et le duc de Berwick d’aller commander dans cette province après la fin des États et le retour du maréchal de Villars. Ce fut par où finit cette année. On ne voulut pas laisser Berwick sans un emploi principal en chef, après la conduite qu’il avoit eue en Espagne, et la façon dont il en étoit revenu.




CHAPITRE XX.


1705. — Maréchaux de France subitement nommés chevaliers de l’ordre. — Abus et suites de cette promotion. — Bon mot de M. de Lauzun. — Catinat refuse l’ordre faute de pouvoir prouver. — Villars et sa naissance ; fait du duc vérifié. — Remarques sur la cérémonie de l’ordre où les maréchaux de France furent reçus. — Harcourt et Bedmar reçus extraordinairement chevaliers de l’ordre. — Caractère de Bedmar ; ses obligations au roi. — Action devant Verue. — Combat naval et secours jeté dans Gibraltar. — Marlborough grandement reçu en Angleterre. — Tallard et les principaux prisonniers à Nottingham. — Action légère en Italie. — Lautrec tué ; son caractère. — Conduite de Maulevrier à Madrid, et sa faveur. — Adresse étrange de la reine d’Espagne. — Adresse d’Harcourt et de Mme de Maintenon en faveur de Mme des Ursins. — Permission accordée à la princesse des Ursins de venir à la cour. — Réunion d’Harcourt au chancelier et à son fils, et d’eux par lui à la princesse des Ursins. — Politique de la princesse des Ursins. — Attente à la cour de la princesse des Ursins. — Princesse des Ursins à Paris. — Princesse des Ursins à Versailles.


Le premier jour de cette année, l’abbé d’Estrées et Puysieux furent reçus dans l’ordre du Saint-Esprit, et l’abbé en rochet et camail violet comme les évêques. Harcourt avoit le bâton pendant la cérémonie, parce que, au changement de