Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1857, octavo, tome 11.djvu/482

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extrêmes sur ce mémoire. — M. le duc d’Orléans me donne sa parole positive, et Mme la Duchesse aux ducs de La Rochefoucauld, Villeroy et d’Antin, d’être en tout favorables aux ducs sur le bonnet, et la tiennent exactement et parfaitement. — Précédentes avances sur le bonnet à moi et à d’autres ducs froidement reçues, et de plus en plus redoublées par le duc du Maine jusqu’à l’engagement forcé de l’affaire. — Premier président à Marly, tout changé, y reçoit la recommandation de M. le duc d’Orléans et le mémoire du roi, qui lui parle favorablement. — État du premier président sur le mémoire, contre parole et vérité, de propos délibéré. –Il fait longtemps le malade. — Premier président visité des ducs de Noailles et d’Antin, leur propose, en équivalent du bonnet, de suivre les présidents entrant et sortant de séance. — Divers points singulièrement discutés, sans que les deux ducs eussent compté de parler de quoi que ce fût au premier président, lesquels rejettent cette suite et tout équivalent du bonnet. — Inquiétude des présidents. –Personnage de Maisons ; son extraction. — Ruse de Novion qui dévoue Maisons aux présidents. — Dîner engagé chez d’Antin, à Paris, avec le premier président ; convives. — Le roi y envoie les seigneurs de son service ; s’en passe pour la première fois de sa vie ; est servi par Souvré, maître de la garde-robe, et cela se répète trois fois ; les deux dernières sans repas, simples conférences. — Tout sans succès. Premier président manque malhonnêtement au dîner. — Maisons s’y trouve, sa conduite ; se relie plus que jamais au duc et à la duchesse du Maine, dont il étoit mécontent.381
Chapitre xxi. — Duc d’Aumont essaye de me tonneler sur la suite des présidents. — Délais sans fin du premier président. — Il est mandé à Marly, et pressé par le roi très favorablement pour les ducs ; sort furieux. — Impudence de ses plaintes et des propos qu’il faisoit semer. — Cause de son dépit. — Maisons mène d’Aligre au duc et à la duchesse du Maine demander grâce pour le parlement. — Efforts de Maisons à me persuader, et à quelques autres, la suite des présidents. — Le roi cru de moitié avec le duc du Maine. — Raisons de ne le pas croire. — Opinion du roi du duc du Maine. — Profondeurs du duc du Maine. — Embarras du premier président. — Manèges qui font durer l’affaire. — Noires impostures du premier président au roi contre les ducs, à qui le roi les fait rendre aussitôt. — Éclat sans mesure contre le premier président. — Premier président se plaint au roi du duc de Tresmes dont il a peu de contentement. — Affront fait au premier président de Novion, par le duc d’Aumont, dans la chambre du roi, tout près de lui, dont il ne fut rien. — Double embarras du duc du Maine avec le premier président, avec les ducs, engage les ducs, et toujours malgré eux, à une conférence à Sceaux avec la duchesse du Maine seule. — Personnage étrange du duc d’Aumont. — Conférence à Sceaux entre la duchesse du Maine et les ducs de La Force et d’Aumont. — Propositions énormes de la duchesse du Maine. — Monstrueuses paroles de la duchesse du Maine, qui terminent la conférence. — Exactitude du récit de la conférence de Sceaux. — Le duc du Maine introduit Mme la Princesse, dont il avoit nommément répondu, et finit l’affaire du bonnet, en le laissant comme il était. — Évidence du jeu du duc du Maine. — Je visite le duc du Maine et lui tiens les plus durs propos. — Réflexion sur le péril de former des monstres de grandeur. —