CHAPITRE IV.
On a vu avec quelle adresse elle [Mme de Maintenon] se servit de la princesse des Ursins pour se mêler de tout ce qui regarda la cour et les affaires d’Espagne, et les ôter de la main de Torcy autant qu’elle le put pour avoir échoué à faire venir travailler chez elle ce ministre, comme faisoient les autres, et jusqu’à quel point Mme des Ursins en sut profiter. Les affaires ecclésiastiques furent de même bien longtemps l’objet de son envie. Elle leur donna quelques légères atteintes à l’occasion du jansénisme et de la révocation de l’édit de Nantes, comme on l’a vu, mais passagèrement, et on n’a fait qu’effleurer ce grand objet, qui fut la cause de sa préférence pour le duc de Noailles, en parlant de ce mariage en son temps. Il faut maintenant expliquer mieux comment elle réussit enfin à entrer aussi dans les matières ecclésiastiques, et à prendre aussi une part principale dans cette partie du gouvernement.
Elle vit longtemps avec grande amertume le P. de La Chaise en possession de tout ce ministère, non-seulement