donné de fortes prises sur soi, et même une qui dura longtemps, et qui fit du bruit à Rome, mais dont il ne fut autre chose. Gamaches, que rien n’arrêtoit pour aller à son but, avoit quantité d’amis dans le sacré collège, dans la prélature, dans la principale noblesse, dans l’intérieur de la maison du pape, dans le subalterne important et accrédité ; quoiqu’il ne fût pas sans ennemis, on pouvoit dire que tout riait à ses espérances. C’est la situation où le duc de Saint-Aignan le trouva en arrivant à Rome, avec le caractère d’ambassadeur de France. Ils n’eurent guère le temps de savoir comment ils s’accommoderoient l’un de l’autre, l’abbé de Gamaches étant mort peu de temps après d’une maladie ordinaire, mais qui fut fort courte, et qui mit fin à tous ses grands projets. Il étoit riche, et entre ses bénéfices il avoit l’abbaye de Montmajour d’Arles qui est très considérable.
CHAPITRE XXII.
- ↑ Action en justice pour reprendre l’hôtel de Marsan qui avait été vendu.