Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1858, octavo, tome 18.djvu/362

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

fois, après quoi je vécus à mon ordinaire, mais dans cette espèce de solitude. J’aurai bientôt lieu de parler de ce premier médecin.

Pendant le grand intervalle que cette maladie me tint hors de tout commerce, l’abbé de Saint-Simon en entretint même d’affaires avec le cardinal Dubois, avec Grimaldo, avec Sartine et avec quelques autres. Je crois ne pouvoir mieux remplir ici ce vide forcé d’une oisiveté de six semaines que par un léger tableau de la cour d’Espagne, telle qu’elle étoit pendant le séjour de six mois que je demeurai en ce pays-là. Le détail étendu qui se trouve t. III, p. 88 et suivantes, qui se voit sur l’Espagne à l’occasion de l’avènement de Philippe [V] à cette couronne, et un autre précédent à propos du testament de Charles II, m’en épargnera beaucoup ici qui ne seroient que des redites.

On voit [1] dans ce détail, à propos du testament [de Charles II], les emplois et les caractères des personnages qui y eurent le plus de part, celui de la reine épouse de Charles II, et des personnages autrichiens. Dans celui qui est t. III, p. 88 et suivantes, on trouve celui de l’origine et des progrès en Espagne des trois branches sorties de la maison de Portugal, de celle de Cadaval de la même origine restée en Portugal, enfin de celle d’Alencastro, portugaise aussi, et des ducs d’Aveiro, d’Abrantès et Liñarez en Espagne, et des principaux personnages de ces maisons ; le fond et les fonctions des conseils de Castille et d’Aragon, de leurs présidents et gouverneurs, de ce qu’étoient le conseil d’État et les conseillers d’État, les maisons, noms, dignités, caractères de ceux qui l’étoient alors [2] ; plusieurs curiosités sur

  1. Tout ce résumé depuis on voit dans le détail jusqu’à véritables noms et maisons (p. 361) est omis dans les anciennes éditions. Elles ont rejeté ici les passages que nous avons rétablis, au t. III, à la place que leur avait assignée Saint-Simon.
  2. On voit que Saint Simon n’a voulu parler que de l’état de l’Espagne en 1700, dans le passage cité plus haut, et que les éditeurs ont eu tort de le reporter à l’année 1721.