Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1858, octavo, tome 18.djvu/425

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prodiguât ; l’empereur le fit prince de l’Empire et traiter d’Altesse par tous ses dépendants à Rome et en Italie, et Charles II le fit grand d’Espagne. Cette grandesse subsiste encore dans je ne sais qui de sa famille, dont pas un n’a été en Espagne.

J’ai oublié Ottaïano, Médicis, d’une branche cadette et fort séparée de celle des grands ducs de Toscane, et cinq générations avant que celle-ci parvint à la souveraineté, et c’est la seule qui reste de toute la maison de Médicis. Elle est depuis très -longtemps établie dans le royaume de Naples et a toujours été méprisée par les souverains de Toscane et par tout ce qui est sorti d’eux, les reconnoissant pourtant toujours pour être Médicis comme eux.

Bernard de Médicis, baron d’Ottaïano, dans le royaume de Naples, épousa une bâtarde d’Alexandre, duc de Florence, veuve de Fr. Cantelmi. Il étoit frère d’Alexandre de Médicis, archevêque de Florence, 1574, cardinal, décembre 1583, à quarante-huit ans, pape, Léon XI, en avril 1605, mort le 27 des mêmes mois et année à soixante et dix ans. Ce même frère de ce pape eut un fils, aussi baron d’Ottaïano qui, d’une Saint-Séverin, eut deux fils qui, l’un après l’autre, furent princes d’Ottaïano, qui épousèrent chacune un Carraccioli. L’aîné n’eut point d’enfants ; le cadet eut Joseph de Médicis, troisième prince d’Ottoïano, fait grand d’Espagne en 1700, par Charles II, dont la postérité masculine subsiste à Naples, d’où elle n’est point sortie ; princes d’Ottaïano, ducs de Sarno et grands d’Espagne.

Marquis de

Arizza, Patafox.

Ayetona, Moncade, colonel du régiment des gardes espagnoles. Cette maison est une des plus grandes et des plus illustres d’Espagne, indépendamment de ce qui peut être chimérique. Moncade est la première baronnie de Catalogne, et est depuis plus de quatre cents ans dans cette maison de