Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1858, octavo, tome 18.djvu/91

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Résolu d’aller plus avant, il crut apparemment devoir s’appuyer du nom du conseil de régence, quelque vain que ce conseil fût devenu, tellement que la première fois qu’il y entra en qualité de contrôleur général des finances, ce fut un jour ou il se passa des choses qui méritent bien d’être rapportées, que j’écrivis dès que j’en fus sorti pour n’en pas perdre une exacte mémoire, le voici :

CONSEIL LE RÉGENCE TENU AUX TUILERIES LE DIMANCHE 24 JANVIER 1721, À QUATRE HEURES APRÈS-MIDI ; PRÉSENTS ET SÉANTS EN CETTE SORTE :

LeRoi.

M. le duc d’Orléans, régent.

M. le prince de Conti.

M. le Duc, chef du conseil de régence.

M. le chancelier.

M. le comte de Toulouse.

M. le duc de La Force.

M. le duc de Saint-Simon.

M. le maréchal duc de Villeroy.

M. le maréchal duc de Grammont.

M. le duc de Noailles.

M. le duc de Saint-Aignan.

M. le duc d’Antin.

M. le maréchal duc de Villars.

M. le maréchal d’Estrées.

M. le maréchal duc de Tallard.

M. le maréchal de Bosons '’étoit malade et absent.

M. le maréchal d’Huxelles.

M. l’ancien évêque de Troyes (Bouthillier).

M. de Torcy.

M. de La Vrillière, secrétaire d’État.

M. l’archevêque de Rouen (Besons).

M. l’archevêque de Cambrai (Dubois), secrétaire d’État.

M. de La Houssaye, contrôleur général, mandé.

M, d’Armenonville, secrétaire d’État.

M. le marquis de Canillac.

M. Le Blanc, secrétaire d’État.

M. le duc de Chartres.

M. Le Pelletier de Sousy, doyen du conseil, qui étoit aussi du conseil de régence, avoit obtenu depuis quatre jours la permission de ne plus faire aucune fonction de ses emplois, à cause de son âge, qui passoit quatre-vingts [ans], mais avec la tête bonne et la santé aussi, chagrin contre des Forts [1], son [frère], avec qui il logeoit, et alla se re

  1. Pelletier ou Le Pelletier des Forts devint contrôleur général des finances en 1726.