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qu’il avoit faites sur elle, ce qui la restreignit au delà de la mer Baltique et lui ôta toute la considération que les conquêtes de Charles…[1] lui avoient acquise au deçà, et conséquemment toute sa considération en Allemagne et dans le reste de l’Europe, tellement que cette monarchie, revenue à son dernier état, se trouva de plus ruinée et dans le dernier abattement, fruit du prétendu héroïsme de son dernier monarque[2].
CHAPITRE XVIII.
Année 1723. — Stérilité des récits de cette année ; sa cause. — Mort de l’abbé de Dangeau. — Mort du prince de Vaudémont ; du duc de Popoli à Madrid, et sa dépouille. — Mort et caractère de M. Le Hacquois. — Obsèques de Madame à Saint-Denis. — Mort, famille, caractère, obsèques de Mme la Princesse. — Biron, Lévi et La Vallière faits et reçus ducs et pairs à la majorité. — Majorité du roi. — Lit de justice. — Il visite les princesses belle-fille, filles, même la sœur de feu Mme la Princesse, et point ses petites-filles, quoique princesses du sang. — Conseil de régence éteint. — Forme nouvelle du gouvernement. — Survivance de la charge de secrétaire d’État de La Vrillière à son fils. — Mariage secret du comte de Toulouse avec la marquise de Gondrin. — Fin de la peste de Provence, et le commerce universellement rétabli. — Mlle de Beaujolois remise à la frontière par le duc de Duras au duc d’Ossone,
- ↑ Saint-Simon n’a pas indiqué de quel Charles il voulait parler. Il s’agit probablement ici de Charles X, ou Charles-Gustave, qui régna en Suède de 1654 à 1660, et se signala par ses victoires sur les Danois et les Polonais.
- ↑ Passage omis dans les précédentes éditions depuis l’année finit jusqu’à son dernier monarque. Nous n’avons pas cru devoir supprimer ce paragraphe, quoiqu’il revienne sur un événement dont Saint-Simon a déjà parlé, et qu’il y ait ici une erreur de date. Le traité de Nystadt fut signé le 10 septembre 1721 et non à la fin de l’année 1722.