Page:Saint-Victor - Tableau historique et pittoresque de Paris, 1827, T4 P1.djvu/340

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Les dépendances de cette maison, qui ne consistoient d’abord qu’en huit arpents et demi, n’étant plus suffisantes pour le nombre toujours croissant de ses religieux, ils firent successivement beaucoup d’acquisitions dans les clos de Vignerei et de Saint-Sulpice, acquisitions dont les titres et la preuve se trouvoient dans les archives de Saint-Germain. Marie de Médicis ayant eu besoin d’une partie de ce terrain pour son parc du Luxembourg, leur donna en échange des terres situées vis-à-vis de leur monastère et de l’autre côté du chemin d’Issy. Comme ce chemin étoit ouvert dans un fond humide et souvent impraticable, Louis XIII, par des lettres-patentes datées de 1617, leur en fit don dans une longueur de cent vingt-et-une toises, avec permission de l’enfermer dans leur enceinte. Ce terrain formoit leur petit clos. Le même monarque ordonna que l’on construiroit l’avenue plantée d’arbres qui conduisoit à leur monastère, et que la rue d’Enfer seroit continuée en ligne droite jusqu’aux Carmélites.

Le terrain qu’occupoient les chartreux étoit immense, si l’on considère qu’il étoit renfermé dans l’un des faubourgs de Paris ; le seul jardin potager renfermoit au moins quinze arpents[1].

  1. L’église et le couvent des Chartreux ont été entièrement détruits ; sur leur terrain on a établi une très grande pépinière, et