Page:Sainte-Beuve - De la liberté de l’enseignement, 1868.djvu/18

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« Est-ce vous, cher monsieur, que j’ai vu chez moi l’autre jour ? Si vous êtes l’indiscret, vous l’êtes à bonne fin, je vous en remercie. Mais je vous avertis que vous mettez le trouble dans mon intérieur : il y a une personne qui est par trop fière de voir son nom dans le journal.

« Et mon valet de chambre est mis dans la gazette, » dit le poëte de la Métromance. Vous serez cause qu’il y aura des saturnales chez moi et que tout y sera interverti. Je vous en fais responsable. Mais pourtant je vous réponds de ne jamais user à votre égard de l’article Guilloutet ; vous voyez que je suis bon prince !

« Et sur ce, je vous serre cordialement la main : car, en cette vie, au milieu de tant de sottises qu’on entend ou qu’on supporte, il faut bien savoir rire un peu.

« SAINTE-BEUVE. »