Page:Sainte-Beuve - Le Clou d’or, 1921.djvu/131

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traire, et dont l’idée le blessait par une honte secrète (lui converti, enfant, par astuce et intérêt), pourtant il ne voyait dans la Régence qu’un débordement déplorable et la ruine de toutes les nobles mœurs. Sa pensée se reportait en arrière, et ce temps, dont il n’aurait pas voulu la continuation, il le regrettait par une sorte de contradiction singulière, et qui n’est pas si rare. En un mot, ses mœurs et ses rêves d’idéal étaient assez au rebours de ses autres opinions, et, comme on aurait dit plus tard, de ses principes. Cette espèce d’opposition s’est depuis rencontrée souvent, mais jamais, je crois, dans une nature d’âme plus noblement composée et mieux conciliante en ses contrastes que celle de M. de Murçay.