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À LA PRINCESSE


CCXVII

Ce 21 août 1867.
Princesse,

Pendant que le groupe heureux est à votre suite, pendant que vous allez chercher l’air de la mer, j’admire qu’on puisse faire un mouvement sous cette pesante chaleur qui nous accable à Paris.

Il y aura toujours, malgré votre amitié, une difficulté pour les Goncourt : ils sont deux, il faut deux croix, et les ministres sont avares.

Ce qu’on m’a dit de M. Monnier est un peu vague : le général Frossard l’aurait traité en pékin, et… il n’aurait pu s’y soumettre. Éloigné d’abord, il serait revenu sur les larmes du jeune prince ; mais les mêmes difficultés se renouvelant, il serait parti une bonne fois, sans dédommagement aucun, et devant rentrer à son grade dans quelque collège. Tout ceci n’est sans doute pas définitif. L’influence de Mme C…, qui s’exerçait sous M. Monnier, serait atteinte du même