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LETTRES


CCXX

Ce 27 septembre.
Princesse,

Je suis tenu au courant par des amis qui vont et viennent. Je sais vos ennuis ; j’ai lu Charles Blanc plaidant pour la vallée[1]. Ces morts sont un grand embarras. Pourquoi ne pas permettre à ceux qui le voudraient la méthode de l’antiquité : le bûcher et les cendres ? — Que d’embarras pendant la vie ! que d’embarras après la mort !

J’ai aussi mon chemin qui me tourmente, et je crains que tous ces soins que je viens de prendre pour un nid final où je resterai coi jusqu’au grand déménagement, n’aboutissent, et assez vite, à une expropriation qui, dans l’état peu commode où je suis, me refasse errant. À quand donc le repos ?

Le malade dont vous parlez ne se remet nul-

  1. La vallée de Montmorency, où devait passer le convoi des morts pour le cimetière projeté de Méry-sur-Oise.