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À LA PRINCESSE


CCXXV

Ce 30 octobre.
Princesse,

J’ai vu hier matin cette charmante fille de Théophile Gautier, Mme Catulle Mendès ; elle venait avec son mari pour me parler de vos bienveillances et de l’objet où elles pourraient s’appliquer en faveur de ce mari, poète lui-même, et pour qui tous emplois ne seraient pas indifféremment bons. Une visite qui m’est survenue m’a empêché de continuer l’entretien sur ce point, qui est toutefois l’important. Elle mérite bien intérêt, talent si délicat dans une forme si belle. Je la voyais pour la première fois d’assez près et distincte de sa sœur ; elle m’a charmé. Est-ce qu’il n’y aurait rien de possible dans les beaux-arts ? ou peut-être à l’intérieur, M. de la Valette étant si bienveillant ? Mais il faut pour cela qu’il reste.

Je mets à vos pieds, Princesse, l’hommage de mon tendre et respectueux attachement.