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454. NOUVEAUX LUNDIS.

lait buusingot ce qu’il y avait de plus opposé à cette catégorie de politiques tapageurs et communs. Lui-même, homme d’ordre avant tout, il allait devenir député, et un excellent député du centre, du juste milieu, La lettre est datée de Rouen, du 23 juin 1833. C’était l’époque des grandes batailles romantiques au théâtre, et il n’était que trop naturel que les amateurs-admirateurs de 1825 cédassent le pas, dans l’action, aux jeunes admirateurs plus effectifs et plus utiles’qui payaient de leur personne. Combien de moments différents, combien de ces petites crises intérieures au sein de ce monde et de cette école poétiquel Elles se perdent et disparaissent aujourd’hui dans l’ensemble du mouvement ; elles soiitdéjà oubliées de ceux mêmes qui y assistèrent, et il faut, pour les y ramener avec précision, qu’une page d’une lettre toute jaunie, retrouvée entre deux feuillets d’un livre, vienne avertir et réveiller du plus loin leur mémoiré i a

UN CAS -DE PÉDANTERIE.

(Se rapporte à l’article Vaugelas, page 394.) ’ i ‘ Qui plume a guerre a’

Je n’ai pas été peu surpris, il y a un ou deux mois, de lire un matin (7 juin 1866), dans le journal intitulé PÉvénement et qui n’est censé s’occuper que de sujets à l’ordre du jour, la critiquedun discours que j’avais’ prononcé autrefois sur la tombe d’un de mes amis, le docteur Armand Paulin, discours qui n’avait pas moins de neuf années de date (ce que le critique se gardait bien ‘de dire), discours oublié de moi-même ct que je n’avais jamais songé à recueillir dans aucun de mes volumes de Mélanges, publiés depuis. Le critique, un ‘doc-