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PENSÉES D’AOÛT



PENSÉES D’AOÛT


Assis sur le versant des coteaux modérés
D’où l’œil domine l’Oise et s’étend sur les prés ;
Avant le soir, après la chaleur trop brûlante,
À cette heure d’été déjà plus tiède et lente ;
Au doux chant, mais déjà moins nombreux, des oiseaux ;
En bas voyant glisser si paisibles les eaux,
Et la plaine brillante avec des places d’ombres,
Et les seuls peupliers coupant de rideaux sombres
L’intervalle riant, les marais embellis
Qui vont vers Gouvieux finir au bois du Lys,
Et plus loin, par de la prairie et moisson mûre
Et tout ce gai damier de glèbe et de verdure,
Le sommet éclairé qui borne le regard
Et qu’après deux mille ans on dit Camp de César,