Page:Sainte-Beuve - Port-Royal, t3, 1878.djvu/211

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XIII


Divers jugements sur les Provinciales. — Conséquences qu’elles eurent dans l’ordre théologique et dans le monde. — Conséquences théologiques. — Requête des Curés contre les Casuistes. — Pascal secrétaire des Curés. — Montalte-Wendrock ; Arrêt du Conseil. — Le livre brûlé ; les conclusions triomphantes. — Assemblée du Clergé de 1700. — Les Jésuites chassés en 1764. — Essais de réfutation ; Bussi-Rabutin. — Le Père Daniel. — Le comte Joseph de Maistre.


Nous profiterons du répit qui nous est accordé jusqu’en 1660, pour insister et discourir à fond sur les conséquences des Provinciales. Il serait trop long et vraiment accablant de donner la suite des jugements à leur louange. La liste s’ouvrirait par dix passages du plus spirituel et du plus charmant de nos Jansénistes-amateurs, c’est nommer madame de Sévigné. On se contentera d’indiquer sa lettre du 15 janvier 1690, où, sous la forme d’un brusque et piquant dialogue qui aurait eu lieu à un dîner chez M. de Lamoignon, elle nous rend le jugement du plus grave, du plus ingénieux, et du plus mordant des Jansénistes-amateurs ; c’est nommer Boileau. Les souvenirs de ces passages reviendront en leur lieu, lorsque nous traiterons des relations entre Port-Royal et ces deux brillants