ments, soit inquiétude d’âme rêveuse et reprise de poésie, soit blessure de cœur, soit nécessité plus vulgaire, et, comme dit André Chénier :
Quand ma main imprudente a tari mon trésor,
Redis-moi du malheur les leçons trop amères,
Tu m’as trop imité : les plaisirs, la mollesse,
Dans un piége enchanteur ont surpris ta faiblesse.
La gloire en vain promet des honneurs éclatants :
Un souris de l’amour est plus doux à vingt ans ;
Mais à trente ans la gloire est plus douce peut-être.
Je l’éprouve aujourd’hui. J’ai trop vu disparaître
Dans quelques vains plaisirs aussitôt échappés
Des jours que le travail aurait mieux occupés.
Oh ! dans ces courts moments consacrés à l’étude,
Combien je chérissais ma docte solitude !…
C’est en cet intervalle de 1780 à 1792 qu’il convient d’examiner dans son premier jour Fontanes : il prend place alors ; sa vraie date est là. On a pour habitude, dans les jugements