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GUERRE CIVILE. — NOTES.

ne se peuvent obtenir que dans les guerres civiles. »

(29). L’Afrique et l’Espagne.


LIVRE DEUXIÈME.

(1). Taurenti, selon d’Anville, à la droite de la baie de Ciotat. M. Turpin de Crisse croit qu’il s’agit ici de Toulon.

(2). Marseille était célèbre par sa civilisation. Elle avait des gymnases et des écoles comme les principales villes de la Grèce. Pline la nomme la maîtresse des études, magistram studiorum.

(3). Ainsi qu’on l’a vu au livre précédent, au moment même où les Marseillais venaient de promettre à César de garder la neutralité, ils avaient ouvert leur port à la flotte de Domitius.

(4). Aujourd’hui Cadix.

(5). Aujourd’hui Séville.

(6). On les appelait ainsi parce qu’elles avaient été levées dans les colonies.

(7). Ville de la Bétique, A peu de distance d’Hispanis.

(8). Ainsi nommée parce qu’elle était composée d’affranchis et d’esclaves nés dans la maison de leur maître.

(9). Aujourd’hui Sevilla la Vieja, en Andalousie.

(10). Cette ville n’existe plus. Elle était située à la pointe du promontoire de Mercure, aujourd’hui le Cap-Bon.

(11). Aujourd’hui Quispia.

(12). Ce camp était ainsi appelé à cause de P. Cornélius Scipion l’Africain, qui avait choisi cette position dans la guerre contre les Carthaginois.

(13). Peuple qui habitait l’Abruzze ultérieure.

(14). C’était avec la tromprette qu’on donnait le signal pour relever les sentinelles.

(15). Ville d’Afrique, à peu de distance d’Adruméte.


LIVRE TROISIÈME.

(1). C’était la dixième année depuis son premier consulat. Plusieurs plébiscites s’opposaient à ce qu’on fut réélu à la même charge avant un espace de dix ans.

(2). C’était une obligation pour les consuls d’assister à la célébration des féeries latines avant de se rendre dans leurs gouvernements.

(3). Les douze légions que César réunit à Brindes venaient d’Espagne, des Gaules ou des rives du Pô ; il semble donc qu’il eût mieux fait de les diriger par l’Illyrie et la Dalmatie sur la Macédoine : de Plaisance, point d’intersection des deux routes, la distance est égale pour arriver en Épire ; son armée y serait arrivée réunie ; il n’aurait point eu à passer la mer, obstacle si important, et qu’il faillit lui être si funeste de traverser devant une escadre supérieure.

Cet obstacle, il est vrai, était beaucoup moins fort alors qu’il ne le serait aujourd’hui. La navigation était dans l’enfance ; les vaisseaux n’étaient pas propres à croiser et à tenir le vent ; il parait même qu’ils n’étaient pas approvisionnés d’eau pour longtemps, puisque quelques jours de vents contraires exposèrent la flotte de Bibulus à en manquer entièrement. Napoléon. 

(4). Lentulus avait été consul l’année précédente, an de Rome 705.

(5). Il s’agit ici de C. Antoine, frère de M. Antoine. Son armée avait été livrée à Pompée par Puliion.

(6). Gendre de Dejotarus.

(7). Un des meurtriers de César.

(8). Plusieurs textes portent compsa.

(9). Il y a ici une lacune.

(10). Selon Cuvier, le chara était une espèce de chou sauvage, tel qu’il en existe dans toute la Hongrie.

(11). Il y a ici une lacune.

(12). Plusieurs commentateurs proposent de lire trente-huit mille pas.

(13). Les manœuvres de César à Dyrrachium sont extrêmement téméraires : aussi en fut-il puni. Comment pouvait-il espérer de se maintenir avec avantage le long d’une ligne de contrevallation de six lieues, entourant une armée qui avait l’avantage d’être maîtresse de la mer, et d’occuper une position centrale. Après des travaux immenses, il échoua, fut battu, perdit l’élite de ses troupes, et fut contraint de quitter ce champ de bataille. Il avait deux lignes de contrevallation, une de six lieues contre le camp de Pompée, et une autre contre Dyrrachium. Pompée se contenta d’opposer une ligne de circonvallation à la contrevallation de César ; effectivement, pouvait-il faire autre chose, ne voulant pas livrer bataille ? Mais il eût dû tirer un plus grand avantage du combat de Dyrrachium ; ce jour-là il eût pu faire triompher la République. Napoléon. 

(14). Domitius était alors en Macédoine.

(15). Scipion occupait la Thessalie.

(16). Il était le beau-père de Pompée.

(17). C. Triarius avait été lieutenant de Lucullus dans la guerre de Mithridate.

(18). À Pharsale, César ne perd que deux cents hommes, et Pompée quinze mille. Les mêmes résultats, nous les voyons dans toutes les batailles des anciens, ce qui est sans exemple dans les armées modernes, où la perte en tués et blessés est sans doute plus ou moins forte, mais dans une proportion d’un à trois : la grande différence entre les pertes du vainqueur et celles du vaincu n’existent surtout que par les prisonniers : ceci est encore le résultat de la nature des armes. Les armes de jet des anciens faisaient en général peu de mal ; les armées s’abordaient tout d’abord à l’arme blanche ; il était donc naturel que le vaincu perdît beaucoup de monde, et le vainqueur très peu. Les armées modernes, quand elles s’abordent, ne le font qu’à la fin de l’action, et lorsque déjà il y a bien du sang de répandu ; il n’y a point de battant ni de battu pendant les trois quarts de la journée ; la perte occasion, leu par les armes à feu est à peu près égale des deux côtés. La cavalerie, dans ses charges, offre quelque chose d’analogue à ce qui arrivait aux armées anciennes : le vaincu perd dans une bien plus grande proportion que le vainqueur, parce que l’escadron qui lâche pied est poursuivi et sabré, et éprouve alors beaucoup de mal sans en faire.