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J. CÉSAR.

NOTES
DES
COMMENTAIRES SUR LA GUERRE D’ALEXANDRIE.

(1). Ce livre est communément attribué à Hirtius.

« La guerre d’Alexandrie donna neuf mois de répit au parti de Pompée, releva ses espérances et le mit à même de tenir encore plusieurs campagnes, ce qui obligea l'année suivante César a faire la campagne d’Afrique, et deux ans après une nouvelle campagne en Espagne. Ces deux campagnes, où il lui fallut son génie et sa fortune pour en sortir vainqueur, n’auraient point eu lieu, si, en sortant de Pharsale, il se fût rendu de suite sur les cotes d’Afrique, y eut prévenu Caton et Seipion : on si se portant, comme il l’a fait, sur Alexandrie, il se fit fait suivre par quatre ou cinq légions ; il ne manquait pas de bâtiments pour les porter. Au défaut de cela, il pouvait sans inconvéniet se coutenter de l’apparente soumission de Ptolémée, et ajourner la vengeance d’une année.

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Les deux légions de César et le corps de cavalerie avec lesquels il entra dans Alexandrie ne formaient que cinq mille hommes ; les dix galères étaient montées par quatre mille hommes : c’étaient des forces bien peu considérables pour lutter contre un grand roi et soumettre une ville comme Alexandrie. Mais César eut deux bonheurs : le premier, de se saisir du palais, de la citadelle et de la tour du Phare ; te deiixi, de brûler la llotle des Alexandrins. Ce ne fut qu’un mois après son arrivée que l’armée égjptienne partit de Pélusc et eiitra dans Alexandrie ; peu après il re^ut jusqu’à vingt-quatre g.ilcres de leafort chargées de troupes. Ainsi, tout bien considtré, il n j a dans toute sa guened’Alexandrierirn de merveilleux : tous les plans (pie les eonimentateurs out dressés pour expliquer sont fauv. Alexandrie a>ait deux ports, comme elle les a encor<j aujourd’hui : le Port-Neuf, qu’occupait César, cl dont l’entrée est défendue parla tour du Phare ; et le Porl-Vieus, qu’occupaient les Alexandrins ; mais celui-ci est une grande rade cl ne ressemble eu rien au premier, qui est entouré par les quais de la ville, tandis que celui-ci forme un are dont la corde est de six mille toises jusqu’au Maralion ; la ville d’Alexandrie ne s’étendait pas, du cote de l’ouest, au tiers de cette distance. »

Napoléon

(2) Peuple de l’Arabie Pétrée. Le pays des Nabatiens s’étendait depuis l’Euphrate jusqu’à la mer Rouge.

(3) Ville de l’Egypte dans le nome de Lybic. Si sosiiis partagea l’Egypte en trente-six nomes ou gouvernements. Les gouvcineurs s’appelaient nomarques.

(4) Le texte est altéré en cet endroit.

(5) Le texte est également altéré dans ce passage.

(6) Ville d’Egypte située à l’embouchure occidentale du Nil. Elle était célèbre par la dissolution de ses habitants.

(7) « César, dans la guerre des Gaules, ne dit jamais quelle était la force de son armée ni le lieu où il se t)at ; ses batailles n’ont pas de nom ; son continuateur est uiutau.vsi obscur ; il raconte, il est vrai, comment Mitliridate prend Peluse, mais il ne dit rien de sa marche ultérieure ; au contraire, il est en contradiction avec des auteurs contemporains, qui disent que de Peluse il se porta surMemphis, dont il s’empara ; aprts quoi il descendit sur Alexandrie par la rive droite, en descendant le ISil ; qu’il fut arrêté it peu près il la hauteur d’Albam par l’armée de Ptolémée. Le point où s’embranche dans le ISil le canal dont on voit encore les traces, serait, d’après ces renseignements, le lieu où s’est donnée la bataille. Le commenlalcur appelle ce caoal une rivière ; mais on sait bien qu’en Egypte il n’y a pas de rivièris, qu’il n’y a que des canaux. Les historiens nous laissent, selon leur usage, dans l’obscur sur l’époque à laquelle s’est livrée cette bataille. Cependant il parait qu’elle doit avoir eu lieu à la fin de mai ou au commencement de juin ; les eaux du ISil ne sont pas alors tout à fait basses, ce qui suppose que l’armée de Miihridate avait passé le désert au mois d’avril.

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(8) Les succès de Pharnace contre Doniitius font connaître quelle était la différence de bonnes ou mauvaises troupes. Trois légions ne résistent pas un moment contre des Barbares, et une seule parvient à faire sa retraite sans perle.

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(9) Nous ne nous sommes pas cru le droit, n’y étant autorisés par aucun manuscrit, de ne pas mettre comme toutes les bonnes éditions de César, roiimillfre no/iiil. Toutefois, il est évident que ce mot n’a pas de sens, car Vatinius engage la bataille. Les manuscrits varient tellement sur l’ensemble de celte phrase, qu’il nous a paiu qu’on pourrait bien y lire maluit, qui exprime un sens naturel,