qui avoient parlé de Salluft e avant lui, l’appelle, omnium Scriptorum numeroſiſſimum. Salluft e n’eft rien moins que nombreux ; ce n’eft pas qu’il n’uft e quelquefois de périodes ; mais, outre qu’elles ne ſont pas fréquentes, il néglige preſque toujours de lier ſes phraſes, n’exprime rien de ce qui peut ſe ſous-entendre, ſe contente de peindre chaque idée en raccourci, &, pour ainſi dire, en miniature, & ne nous la ramene jamais ſous une autre forme ; tous les traits y brillent d’une couleur qui leur eft propre ; mais à peine les a-t-il fait appercevoir, qu’il n’y revient plus. Voilà en quoi conſift e la briéveté qui fait le caractere particulier de Salluft e, & que je ne ſuis principalement eff orcé de faire paſſer dans ma Traduc-