Page:Salluste - Traduction de Jean-Henri Dotteville, 1775, 4e édition.djvu/23

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auroient eux-mêmes aujourd’hui bien de la peine, quelque mémoire qu’on leur ſupposât, à reconnoître exactement leur propre Texte, tant on l’a déf‍iguré. On verra cependant, tombent le plus ſouvent ſur les mots, & que le ſens principal ref‍te preſque toujours le même ; en ſorte que ſi nous ne pouvons pas aſſurer que nous ayons par-tout le vrai Texte de Salluf‍te, du moins, & c’ef‍t le principal, avons-nous ſes penſées. Quant aux mots, il y auroit de la témérité à ſe f‍latter de pouvoir les rétablir tels que l’Auteur les avoit écrits.

Trois ſortes de cauſes ont concouru à corrompre les textes des Anciens ; la mal-adreſſe ou l’étourderie des Copif‍tes, les additions des faiſeurs de glo-