Page:Samain - Œuvres, t1, 1921.djvu/82

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
68
au jardin de l'infante


De vers de soirs d’automne ensorcelant les heures
Au rite féminin des syllabes mineures,


De vers de soirs d’amour énervés de verveine,
Où l’âme sente, exquise, une caresse à peine,


Et qui au long des nerfs baignés d’ondes câlines
Meurent à l’infini en pâmoisons félines,
Comme un parfum dissous parmi des tiédeurs closes,


Violes d’or, et pianissim’amorose


Je rêve de vers doux mourant comme des roses.