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ŒUVRES DE ALBERT SAMAIN


La mort dresse là-bas le lit universel,
Brodé d’écume blanche et parfumé de sel.



Alors multipliant ses ondes épandues,
Superbe, débordant au loin les étendues,
Il étreint l’horizon immense peu à peu
De l’attendrissement d’un magnifique adieu ;
Puis, enlacé déjà par l’épouse fatale,
Dans un effort suprême, il grandit, il s’étale
Et, pareil à la mer, qu’inonde un couchant d’or,
Il entre dans l’orgueil sublime de sa mort.


Mai 1889.