Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 1.djvu/166

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c’est que je suis né ici, ainsi que mes frères et mes sœurs, et qu’après avoir souvent marché très-loin nous avons voulu revenir ici, où nous nous trouvions bien. Toute la terre est bonne et il n’y a pas de raison de chercher autre chose que ce que nous avons.

Malgré la sage apathie du vieillard, volontiers partagée par sa nombreuse famille, l’enfant Évenor sentit sa curiosité éveillée et fit beaucoup de questions auxquelles l’aïeul ne put répondre que d’une manière vague. Il voulait surtout savoir ce qu’il y avait après les hautes montagnes