Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 1.djvu/182

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Mais, Évenor ne revint pas. Sa mère le chercha avec son père jusqu’aux confins du monde, c’est-à-dire jusqu’aux rives de l’île ou presqu’île qui était réputée la totalité de la terre, et jusqu’aux inaccessibles montagnes qui bornaient l’horizon du midi. Pendant une demi-année, elle l’appela de tous les cris de son cœur et le chercha de toutes les angoisses de son regard ; la tribu envoya de tous côtés des groupes aventureux qui explorèrent tous les endroits praticables ; mais où la mère n’avait rien trouvé, nul ne pouvait être plus habile. L’enfant fut regretté et pleuré. La mère ne voulut point être con-