Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 1.djvu/197

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tigué de produire, dans ces erreurs qui choquent la pensée avant que les yeux s’en rendent compte. Quelquefois la plaine aride manque de caractère : ses mouvements insensibles n’ont pas toujours l’harmonie qui corrige la nudité de l’étendue. Quelquefois les accidents primitifs du sol manquent de grandeur, ou sortent trop du cadre de la vision ; mais, quand les éléments de la beauté agreste se trouvent rassemblés et comme résumés avec une sobriété grandiose, dans un lieu circonscrit, cette beauté nous saisit et nous pénètre comme l’aspect de la beauté