Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 1.djvu/290

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Il arriva que Leucippe, dont l’intelligence continuellement exercée par les enseignements de la dive, n’avait pas éprouvé, comme celle d’Évenor, une lacune et comme une fuite momentanée de sa source abondante, apprit plus vite la langue d’Évenor que celui-ci n’apprit la sienne. L’esprit de la petite fille était plus docile, plus prompt à s’assimiler les notions acquises, plus pénétrant et plus souple. Celui du jeune garçon était plus rebelle à l’action d’autrui, mais plus puissant à se dégager lui-même, plus fort de sa propre force, plus créateur, en un mot.