Page:Sand - Adriani.djvu/19

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service ; mais il dit les choses en si peu de paroles, qu’on voit bien qu’il manque d’idées.


19 août, Tournon.

Nous voilà dans une petite ville au bord du Rhône, soit que monsieur y ait des affaires, soit qu’il lui ait pris fantaisie de s’arrêter ici. Nous sommes venus par le vapeur. Monsieur y a causé avec des personnes qui le connaissaient sans doute ; mais, comme il faisait un grand vent, je n’ai pu entendre comment et de quoi on lui parlait, à moins de m’approcher avec indiscrétion, ce qui serait mauvaise société. J’ai vu que les messieurs qui parlaient à monsieur étaient distingués. Je n’ai pas pu me permettre de les interroger.

Monsieur m’a prié, ce soir, de lui faire du café. Il l’a trouvé bon et s’est enfermé pour écrire ou pour lire, je ne sais pas.


20 août.

Me voilà toujours dans cette petite ville, attendant que monsieur soit rentré. Il a pris un bateau ce matin, et j’ai entendu que c’était pour une promenade. J’ai eu de