Page:Sand - Cadio.djvu/248

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CADIO. Non ; il y a si peu de jours que je peux me porter sur mes jambes ! Vas-y, monte sur la table ! je t’aiderai.

HENRI, dans le grenier. Ah ! le toit est au niveau de la plate-forme ; il y touche,… non, il y a un espace… Avec une planche, on le franchirait.

CADIO. Attends-moi, nous trouverons ce qu’il faut ! (Il monte aussi dans le grenier avec peine.)

HENRI. Reste tranquille, j’ai trouvé !

CADIO. Elle ne chante plus ; pourvu qu’elle soit encore là !

HENRI. Je vais le savoir, (Il dresse la planche.) Tiens-moi seulement un peu ce pont du diable.

CADIO. Il est solide ; mais, toi, tu n’auras pas le vertige ?

HENRI, sur la planche. Jamais. Eh bien, que fais-tu ?

CADIO. Je te suis.

HENRI. Tu ne peux pas, je ne veux pas !

CADIO. Je veux !



DEUXIÈME TABLEAU


Au point du jour, à la Prévôtière.



Scène UNIQUE. — HENRI, CADIO, MARIE, dans une petite maison bourgeoise auprès de la ferme. Ils entrent dans une cuisine au rez-de-chaussée. Au fond est un escalier qui monte au premier étage.


HENRI, embrassant Marie. Enfin, vous voilà sauvée, chère sœur !

MARIE, serrant ses mains et celles de Cadio. Enfin, vous voilà