Page:Sand - Confession d une jeune fille - vol 1.djvu/119

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teur quand elle a déjà une gouvernante, j’imagine que vous pourrez vous dispenser maintenant d’accompagner ma cousine à la promenade, à moins que sa gouvernante n’ait besoin de votre compagnie, auquel cas je n’ai aucune objection à vous faire.

— Vous eussiez pu vous dispenser de celle-ci, répondit Frumence en rougissant ; je la trouve du plus mauvais goût et du plus mauvais ton.

— Le vôtre est impertinent, monsieur.

— C’est le vôtre qui est offensant, monsieur.

— Vous trouvez-vous offensé, monsieur Frumence ?

— Oui, monsieur Marius, et assez comme cela. Je vous prie de ne pas continuer.

— Et si je continue ?…

— Vous manquerez au respect que vous devez à la maison de madame votre tante.

— À la maison de ma tante, c’est-à-dire à ses gens ?

— À ses gens, si vous voulez. Je m’attendais à cela de votre part dans l’état d’esprit où vous êtes ; mais vous agissez contre votre caractère, qui vaut mieux, que vos paroles d’aujourd’hui. Je ne veux pas vous exciter par mes réponses, je ne vous répondrai plus.

Il prit mes cahiers et se mit à les examiner,