tas de défauts que tu n’as pas encore, et qui viennent, à ce qu’on dit, aux jeunes filles.
— C’est madame Capeforte qui dit ça ? Et alors, tu ne veux pas te marier ?
— Je ne suis pas encore en âge d’y penser. Plus tard, je verrai.
— Est-ce que tu crois que je pourrais avoir un jour de l’amour pour toi ?
— Ça, je n’en sais rien. C’est selon comme tu entends l’amour.
— Mais… je ne l’entends pas. Je ne l’ai jamais vu. L’amour, ça doit être une amitié qui fait qu’on se donne tout et qu’il n’y a plus ni tien ni mien, comme tu disais tout à l’heure.
— C’est cela justement.
— Eh bien, alors, Marius, j’ai peut-être déjà de l’amour pour toi.
— Ah bah !
— Oui, puisque j’ai du chagrin d’être la plus riche et de ne pas pouvoir t’enrichir. Pourtant, attendons ! je suis comme ça aussi avec Jennie !… Est-ce que tu me laisserais aimer Jennie autant que toi, si nous étions mariés ?
— Oui, si Jennie nous aidait à nous marier !…
— Veux-tu que je lui demande ce qu’elle penserait de ça ?
— Non, c’est trop tôt. Elle dirait que nous par-