Page:Sand - Confession d une jeune fille - vol 1.djvu/312

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— M. Mac-Allan, me dit-il, avocat en Angleterre, et chargé par la famille de feu M. le marquis de Valangis, votre père, de venir se consulter avec vous.

Je me sentis pâlir et ne pus que balbutier quelques mots. Mon trouble augmenta quand je vis que cet étranger le remarquait et en avait pitié. Je me trouvai humiliée et en même temps indignée de l’être, car je ne l’avais mérité en aucune façon. Ce n’était que le commencement de la longue série d’angoisses que j’allais traverser.




XLI


Cet Anglais, après m’avoir saluée très-convenablement selon l’usage de son pays, mais pas assez courtoisement pour le nôtre, m’examinait avec une curiosité qu’il n’avait sans doute pas l’intention ; de rendre blessante, mais qui me blessa profondément. Je relevai la tête.

— Sans connaître beaucoup les usages du pays de monsieur, répondis-je à Frumence, je sais qu’il lui suffit de m’être présenté par un de mes amis