Page:Sand - Constance Verrier.djvu/89

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petite maison pour ne pas payer de loyer sur mes vieux jours.

« Tout cela est fort sensé, comme vous voyez. Eh bien ! mon travail assidu et mes véritables progrès ne m’ont pas rapporté plus de succès que n’en avaient mes audaces improvisées sur la scène. Mes charités n’ont pas diminué le chiffre des pauvres, qui augmente toujours. Les artistes que j’ai obligés ont tous été ingrats. Mes graves amis sont fort ennuyeux et mon perroquet parle turc ; ma maisonnette me coûte plus d’entretien qu’elle ne me rapportera jamais d’économies. Quant aux hommes considérés et prétendus sérieux parmi lesquels j’ai cherché le fantôme d’un ami véritable, j’ai trouvé chez eux, tour à tour et sans exception, plus de prétentions et de perfidie, autant de vanité, de frivolité et d’ingratitude, enfin beaucoup moins d’esprit et de spontanéité que chez mes anciens compagnons de paresse et de plaisir. J’ai dit. »

— Résumons-nous, dit la duchesse en s’adressant à Constance ; notre chère Sofia est arrivée à l’impuissance du cœur par le chemin de la satiété ; est-ce votre avis ?




VII


— La Mozzelli est arrivée, n’importe comment, au scepticisme, répondit mademoiselle Verrier. Que ce