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et cela ne doit pas inquiéter outre mesure ceux qui veulent la révolution sociale.

Elle se ferait mieux sans violence ; mais, qu’on lutte ou non contre la violence, elle est fatale, elle aura son jour. Laissons passer.

Tu nous annonces la mort de Victor-Emmanuel. Les journaux ne l’annoncent pas encore. Ce serait un malheur. Ses fils, dit-on, ne le valent pas, et l’Italie n’est pas prête à se passer de lui.

Si je t’avais su encore à Paris, je t’aurais chargé de remettre à Galli-Marié las muchachas que Berton nous a envoyées. Je les ai expédiées par la poste à la diva.

Sauf les rhumes, tout va bien ici. Moi, je travaille, je fais le roman des Dames-de-Meuse et des grottes de Han[1]. Ça t’amusera de t’y promener en souvenir avec des personnages que tu ne connais pas.

Tout le monde t’embrasse tendrement. Écris-nous.

G. SAND.


DCCV

À GUSTAVE FLAUBERT, À CROISSET


Nohant, 15 novembre 1869.


Qu’est-ce, que tu deviens, mon vieux troubadour

  1. Malgrétout