Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 1.djvu/219

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
216
CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

prochain et tous les dimanches subséquents, tant que Paris aura le bonheur de vous posséder.

Est-ce vous qui êtes venu pour me voir cette semaine ? Voici les indications de ma bonne : « Un joli jeune homme qui n’a pas voulu dire son nom et qui avait une badine à la main. » Cette badine m’a paru le signe particulier du signalement et se rapporter évidemment à votre caractère badin.

Hein, si l’on voulait s’en mêler ?

À demain donc, mon ami,

Ton camarade
AURORE.


LXXXV

À MAURICE DUDEVANT, À NOHANT


Paris, 4 mai 1832.


Mon cher petit mignon.

Nous nous portons bien. Ta sœur est bien mignonne à présent. Nous allons toujours nous promener au Luxembourg et au Jardin des Plantes. Ce dernier est superbe, et tout embaumé d’acacias. Nohant doit être bien joli à présent. Y a-t-il beaucoup de fleurs, et ton jardin pousse-t-il ? Le mien se compose d’une douzaine de pots de fleurs sur mon balcon ; mais il y a des pousses nouvelles longues comme ma main. Solange en casse bien quelques-unes, et pour que je ne la gronde