Quand vous viendrez, je veux que vous m’ameniez Pauline ; vous savez que j’en aurai bien soin, et elle est si aimable et si douce, qu’elle ne vous sera guère à charge en route.
Voyez-vous souvent la famille Saint-Agnan[1] ? J’ai été si paresseuse envers elle, que je ne sais ce qu’elle devient.
Maurice, qui s’endort sur mes genoux et me fatigue beaucoup, m’empêche de vous en dire davantage. Je laisse à Casimir le soin de vous répéter que nous vous aimons toujours et vous désirons vivement.
XIX
À MADAME MAURICE DUPIN, À PARIS
Vous me traitez bien sévèrement, juste au moment où je venais de vous écrire, ne m’attendant guère à vous voir fâchée contre moi. Vous me prêtez une foule de motifs d’indifférence dont vous ne me croyez certainement pas coupable. J’aime à croire qu’en me grondant, vous avez un peu exagéré mes torts, et qu’au fond du cœur vous me rendiez plus de justice ; car, si
- ↑ Amie de George Sand habitant Paris.