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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND
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Quand vous viendrez, je veux que vous m’ameniez Pauline ; vous savez que j’en aurai bien soin, et elle est si aimable et si douce, qu’elle ne vous sera guère à charge en route.

Voyez-vous souvent la famille Saint-Agnan[1] ? J’ai été si paresseuse envers elle, que je ne sais ce qu’elle devient.

Maurice, qui s’endort sur mes genoux et me fatigue beaucoup, m’empêche de vous en dire davantage. Je laisse à Casimir le soin de vous répéter que nous vous aimons toujours et vous désirons vivement.


XIX

À MADAME MAURICE DUPIN, À PARIS


Nohant, 7 avril 1828.


Ma chère maman,

Vous me traitez bien sévèrement, juste au moment où je venais de vous écrire, ne m’attendant guère à vous voir fâchée contre moi. Vous me prêtez une foule de motifs d’indifférence dont vous ne me croyez certainement pas coupable. J’aime à croire qu’en me grondant, vous avez un peu exagéré mes torts, et qu’au fond du cœur vous me rendiez plus de justice ; car, si

  1. Amie de George Sand habitant Paris.