Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 2.djvu/114

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
111
CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

ment, paisiblement, et entourés, à toutes les stations, de nos amis, qui nous ont comblés de soins.

M. Ferraris, sur la recommandation de Manoël[1], a été très aimable pour moi, et m’a paru être un excellent homme, absolument dans la même position que Manoël. Repoussé à Venise et à Trieste par le gouvernement autrichien, il attend sa destitution philosophiquement ; car, à Perpignan, il s’ennuie à avaler sa langue. Il a gardé un très doux souvenir à votre mari, et a appris de moi avec joie qu’il est heureux dans son ménage et amoureux de sa femme.

Vous avez dû recevoir de mes nouvelles de Nîmes et un panier de raisins. Je n’ai rien reçu de vous, et je serais inquiète si je n’avais de vos nouvelles par Chopin.

Notre navigation s’annonce sous les plus heureux auspices, comme on dit : le ciel est superbe, nous avons chaud, et nous voudrions, pour être tout à fait contents de notre voyage, que vous fussiez avec nous.

Adieu, chère ; mille tendresses à Marliani, poignées de main bien affectueuses à Enrico.

Rappelez-moi à tous nos bons amis et donnez-leur de mes nouvelles. Je passerai huit jours à Barcelone. Dites à Valdemosa que je voyage avec son ami, qui est un charmant garçon.

Adieu, chère amie ; adieu. Aimez-moi comme je vous

  1. M. Marliani.