Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 2.djvu/128

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
125
CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

quine. On en mange, on en boit, on en plante, on en respire, on en parle, on en rêve. Et ils n’en sont pas plus gaillards pour cela ! Du moins, ils n’en ont pas l’air !

Adieu, mon Boutarin ; je t’embrasse, toi, Agasta et les chers enfants. Donne de mes nouvelles à nos amis. Je les aime, je pense à eux aussi bien à Palma qu’à Nohant. Mais comment leur écrire, quand je n’ai le temps ni de dormir, ni de manger, ni de prendre l’air avec un peu de laisser aller. C’est une grande tâche pour moi d’élever mes enfants moi-même. Plus je vais, plus je vois que c’est la meilleure manière et qu’avec moi, ils en font plus dans un jour qu’ils n’en feraient en un mois avec les autres. Solange est toujours éblouissante de santé.

Tous les deux vous embrassent.

G. S.


CLXXXIX

À MADAME MARLIANI, À PARIS


Valdemosa, 22 février 1839.


Chère amie,

Vous dites que je ne vous écris pas. Moi, il me semble que je vous écris plus que vous ne m’écrivez, d’où il faut conclure que, de part et d’autre, nos lettres