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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

il me semble que j’embrasserai sainte Solange, notre patronne, en personne. Dis à cet infâme Gaulois de m’écrire un peu, et dis-moi si ma pauvre petite Laure est mieux portante. Parle-moi aussi de Duteil et d’Agasta, dont je ne sais rien et qui, de près ni de loin, ne me donnent signe de vie.

Vous êtes bien gentils d’avoir fait quelque chose pour nos pauvres incendiés. De notre côté, nous méditons une petite soirée chantante où madame Pauline fera la quête pour les pauvres avec des notes irrésistibles. En réunissant chez nous une vingtaine de personnes à nous connues, nous ferons une petite somme, et je remplirai le déficit, s’il y a lieu. Enfin j’espère que nos désolés n’auront rien perdu.

Bonsoir, cher vieux ami ; mille baisers à ta femme et à tes chers enfants. Dis à Eugénie de m’aimer, et vous deux, n’en perdez pas l’habitude, je ne saurais pas m’en passer.

À toi.
GEORGE.


Cour d’Orléans, 5, rue Saint-Lazare.


Amitiés et poignées de main de la part de Viardot, de Chopin et de mes enfants. Pauline adore le Berry et les Berrichons. Elle y reviendra certainement l’automne prochain.